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Ne garder que 4 aéroports commerciaux

L'action

Le raisonnement est le suivant : dans une perspective de limitation importante du trafic aérien dont l'empreinte climat n'est plus à rappeler, il n'y a aucun sens de maintenir les 55 grands aéroports de ligne français et la centaine d'aéroports commerciaux. Nous sommes les recordmans d'Europe.

Ici, nous limitons l'analyse aux trajets partant de la France métropolitaine.

Paris-Charles de Gaulle est évidemment l'aéroport central français, avec ses 57 millions de passagers en 2022. Mais tout centraliser à Paris semble illusoire, notamment au vu de l'absence de TGV reliant Paris aux extrêmités sud et ouest de la France.

Dans ce scénario, nous gardons donc 4 aéroports, qui permettent à l'écrasante majorité des français d'être à moins de 3 h de TGV de l'un d'entre-eux. La carte intéractive Chronotrains est essentielle pour cette analyse.

  • NCE : Nice-Côte d'Azur, qui déssert tout le sud-est de la France
  • TLS : Toulouse-Blagnac, qui déssert tout le sud-ouest de la France
  • BES : Brest-Bretagne, le plus petit des 4 de loin, qui désenclave l'extrême ouest. Cet aéroport est voué à disparaitre une fois la LGV Bretagne-Iroise terminée.
  • CDG : Paris-Charles de Gaulle, qui déssert le reste de la France

Bien sûr, cette mesure ne remet pas en question tous les aéroports qui servent à d'autres usages que les avions de ligne civils.

Le calcul

On prend le trafic actuel de ces aéroports, en le considérant par approximation comme une limite non dépassable. Bien qu'ils ne soient pas forcément saturés, il est probable qu'ils soient quand même bien utilisés.

On regarde le % que représentent ces aéroports sur les ~ 150 millions de passagers annuels. Grâce à la page wikipedia citée plus haut, on trouve 45 %, sur un total plus élevé de 173 millions de passagers.

Cet article du Shift project nous indique qu'en 2016, les vols au départ de la France représentaient 6% de l'empreinte climat de la France : 21,9 MT x2 / 689 MT.

Limites

Bien sûr, raisonner en passager n'est qu'une approximation de premier ordre : entre un passager qui fait Bordeaux-Paris (si si, ça existe toujours) ou Paris-Bali, l'empreinte varie d'un ordre de grandeur ! Mais attribuer un quota basé sur le nombre de km parcourus en avion, c'est l'object d'une autre carte action.